2 MINUTE READ

Nous rencontrons Athos dans son atelier d'Anvers, un espace qui donne envie d'avoir une paire d'yeux supplémentaire. Se promener dans le lieu de travail de l'artiste, c'est comme avoir un aperçu direct du processus de création. Une allée étroite, bordée d'accessoires, de matériaux, de tissus et d'objets insolites, suffit à ralentir le pas. Une simple porte mène à l'une des deux pièces qui ont tendance à être complètement différentes à chaque fois que l'on y entre. Constructeur de décors à temps partiel, photographe à temps partiel, sculpteur à temps partiel, Athos fait en sorte que l'endroit fonctionne parfaitement. Vous le trouverez en train de tailler des masques colorés ou de grimper sur des échelles pour suspendre des tapisseries au plafond. Si son objectif semble si clair, au vu de la manière dont il travaille, ce n'est pas toujours le cas. Il nous confie qu'il parle souvent de l'humour comme d'un lit pour son travail. Cela ne signifie pas que l'œuvre finisse par être quelque chose de "drôle", elle se transforme progressivement en quelque chose de stylisé. Généralement par le biais d'un processus d'association, il ne cesse d'ajouter des couches et des couches aux idées, obscurcissant ainsi le principe original de l'œuvre.

"Le confort est essentiel. Mais pas de manière négligée".

Tissu de Reda 

 
C'est un exercice qui éloigne Burez du monde extérieur et le plonge dans son cerveau. Il raconte : "Je fais beaucoup de travail de fond. Je consulte mes dossiers et mes fichiers, remplis de références artistiques, de photos de films, de détails sur Radom, ... et ensuite, mon esprit commence à mélanger les choses. C'est cette étrange façon de travailler qui m'aide à créer".
  
En ce qui concerne les tenues, Athos est clair : "[...]Le confort est essentiel". Mais il ne s'agit pas d'un style négligé, et il s'empresse de le souligner. "Le confort peut être obtenu en portant un costume fait à votre taille. J'aime porter des pantalons en lin plus larges, avec des espadrilles en dessous. Je m'assure ainsi une certaine liberté de mouvement, sans trop m'éloigner de ma propre corpulence.
     
"En tant que personne qui ne résiste pas particulièrement à la chaleur, je me sens mal à l'aise dans des vêtements moulants ou en portant plusieurs couches. C'est vraiment dommage, Car si je me réjouis de cette ère confortable de la mode, il y a quelque chose à dire sur l'uniformité du siècle dernier. Le sentiment de fierté que procure le port d'un vêtement parfaitement taillé est une chose magnifique en soi."

C'est une fierté qu'Athos cultive, en organisant des dîners avec des amis ou en y assistant ailleurs. "J'aime les soirées bien habillées, à la fois pour m'habiller moi-même et pour passer du bon temps avec mes amis". Ses proches savent à quel point Athos se donne du mal pour créer une atmosphère spécifique dans laquelle une soirée peut se dérouler. Après tout, ce qui peut ressembler à un dîner à première vue peut inspirer une future œuvre d'art.