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Nous rencontrons Athos dans son atelier d'Anvers ; un espace qui vous fait presque regretter de ne pas avoir une seconde paire d'yeux. En se promenant sur le lieu de travail de l'artiste, on a l’impression d’avoir un accès direct au processus de création. Une allée étroite, bordée d'accessoires, de matériaux, de tissus et d'objets insolites, suffit à vous faire ralentir le pas. Une porte ordinaire mène à une pièce qui, comme une autre dans l'atelier, a tendance à être complètement différente chaque fois que vous y jetez un coup d’œil. Constructeur de décors à mi-temps, photographe à mi-temps, sculpteur à mi-temps, Athos fait fonctionner l'endroit en conséquence.     Vous le trouverez en train de découper des masques colorés ou de grimper à des échelles pour suspendre des tapisseries au plafond. Si la manière dont il travaille fait penser que son but est clair, il faut savoir que ce n'est pas toujours le cas. Il nous confie qu'il mentionne souvent l'humour comme étant un support pour son travail. Cela ne signifie pas que l'œuvre finit par être quelque chose de « drôle ». C’est plutôt qu’elle se transforme progressivement en quelque chose de stylisé. Généralement au travers d'un processus d'association, il continue à ajouter des couches et des couches sur les idées, obscurcissant le principe original de la pièce.

"Le confort est primordial. Mais pas d'une façon négligée."

Tissu de Reda 

 
C'est un exercice qui éloigne Burez du monde extérieur et qui, en gros, le plonge dans son cerveau. Il raconte : « Je fais un gros travail de fond. Je consulte mes dossiers et mes fichiers, remplis de références artistiques, de photographies de plateau, de détails aléatoires, ... et ensuite, mon esprit commence à mélanger toutes ces choses. C'est le fonctionnement bizarre de l’esprit humain qui m'aide à créer. »
  
En ce qui concerne les tenues, Athos est clair :"Le confort est la clé". Mais pas de façon négligée, il s'empresse de le préciser. "Le confort peut être obtenu en portant un costume, fait à votre taille. J'aime porter des pantalons en lin plus larges, avec des espadrilles en dessous. Je m'assure d'avoir de l'espace pour bouger, sans trop m'éloigner de ma propre carrure."
     
« En tant que personne qui ne supporte pas la chaleur, je suis mal à l'aise dans des tenues trop serrées ou quand je porte plusieurs couches de vêtements. C’est vraiment dommage, car même si je me réjouis de vivre dans cette ère de la mode où le confort prévaut, l'uniformité du siècle dernier avait quelque chose d’intéressant. Le sentiment de fierté que procure le port d'un vêtement parfaitement ajusté est en soi quelque chose de magnifique à contempler. »

Organiser des dîners entre amis ou y assister en tant qu’invité est une fierté qu’Athos cultive. « J'aime une bonne soirée costumée, déjà parce que c’est une excuse pour m'habiller ; et ensuite parce que cela me permet de profiter de la compagnie de mes amis. » Ses proches savent jusqu'où Athos est capable d’aller pour créer l’atmosphère spécifique dans laquelle une soirée aura lieu. Après tout, ce qui ressemble à un dîner à première vue peut également constituer l'inspiration d'une future œuvre d'art.